NIOS GROENLAND – DAY 8– HIKING TO THE HIGHEST POINT OF SAATTUT AND VISIT OF THE WATER FACTORY

Aujourd’hui nous avons pris un bon bol d’air pur avant de nous rafraîchir avec de l’eau pure, elle aussi, et nous avons mieux compris pourquoi.

JEUDI 28 AVRIL

Toujours une météo au beau fixe !

Ce matin nous avons pris un bon bol d’air pur, nous sommes allés marcher jusqu’au point culminant de Saattut. Belle balade avec tous les élèves ; les petits comme les grands.

En route, Kristine, une des professeurs de l’école, nous a emmené voir des tombes qui ont au moins 300 ans. Les gens ont creusé un trou, ont déposé la dépouille des défunts au fond et ils ont recouvert le corps avec des pierres. Si on se penche, on peut voir les ossements ! Dans les années 70, des chasseurs ont découvert des corps momifiés d’adultes et d’un enfant dans les environs d’Uummannaq. Ils ont été étudiés et ont apporté aux historiens de très nombreux renseignements sur le mode de vie des gens de l’époque. Il a été établi qu’ils dataient de 1475. On peut voir ces momies au musée nationale du Groenland à Nuuk. A Uummannaq, au musée, on peut voir des reproductions d’objets et de vêtements mis à jour sur le site découvert par les chasseurs.

Les tombeaux qu’on a vu ne sont pas ceux des ancêtres des habitants du village car les archives font état du fait que Saattut est habité depuis 150 ans environ et les champignons et lichens qu’on trouve sur les pierres qui composent les tombeaux sont vieux de près de 300 ans d’après Kristine.
Ca nous a permis d’aborder le sujet des cimetières...drôle de sujet de conversation me direz-vous mais on a appris des choses utiles sur la vie quotidienne ici. Il y a deux cimetières. La maman de Kristine est enterrée dans l’ancien et son père dans le nouveau. Il n’y a pas de bonne saison pour mourir mais c’est encore plus vrai ici :
A la belle saison, il faut porter les corps car le terrain est très accidenté et il n’y a pas de route ici. L’hiver, ils peuvent utiliser les scooters ou les traîneaux mais là, il faut creuser dans la glace. Ce travail revient aux familles l’hiver, en raison de la difficulté de la tâche...
J’ai aussi appris qu’il y a un hospice pour les personnes âgées depuis 3 ans et qu’il y a 4 pensionnaires. Avant, les personnes âgées dépendantes étaient évacuées si elles nécessitaient une aide médicale. Contre leur souhait parfois car beaucoup des habitants de Saattut sont attachés à leur village.
Il n’y a pas de médecin ici. Un médecin et un dentiste viennent 3 fois par an et pendant 3 jours pour soigner les gens et faire des visites médicales. Il y a un dispensaire pour les « petits bobos » si on peut dire. Sinon, on évacue les malades et les blessés vers Uummannaq (au plus près) ou ailleurs, suivant leur état de santé.

Au cours de la balade, on a pu goûter des airelles de l’année dernière qui étaient bien conservées. On a aussi vu le lac où les enfants vont se baigner l’été, l’eau est plus chaude que dans la mer, qui reste froide !

Au sommet, on a pris une petite collation et on a fait un cairn, en souvenir de notre balade. Photos de rigueur et ramassage de pierres en guise de souvenirs et de trophées. Les filles se sont fait de nouvelles amies.

Les garçons avaient apporté leurs bateaux : des planches de bois sculptées et attachées à un bâton grâce à une ficelle, l’ancêtre de nos bateaux téléguidés.

Puis nous sommes redescendus manger avant d’aller visiter l’usine de désalinisation de l’eau. Saattut est autonome : ils utilisent de l’eau salée qu’ils retraitent et stockent dans des réservoirs. Il n’y a pas de réseau d’approvisionnement en eau ici, pas d’eau courante. Tout le monde va au « château d’eau » pour faire ses réserves ! On apprend à économiser l’eau : les douches, les machines à laver, lave-vaisselle...Tout fonctionne grâce à des réservoirs d’eau individuels. Et les toilettes ? C’est la version moderne de la cabane au fond du jardin d’autrefois. Toilettes chimiques pour tout le monde ! Dans certaines maisons il n’y pa pas de douches ni de machine à laver alors il y a des douches publiques et un lavomatique géré par la commune.

L’été, les habitants apprennent d’autant plus à économiser l’eau qu’ils doivent aussi donner à boire tous les jours aux chiens ! C’est pour ça que de plus en plus de gens ont des scooters des neiges et plus de chiens. C’est du travail de les nourrir et de les abreuver l’été. Même s’ils polluent moins que les scooters et qu’ils ne tombent pas en panne.

demain ce sera la derniere journee a l’ecole et nous aurons peut etre du mal a publier les articles sur le blog puisque nous n aurons sans doute pas de reseau ce weekend. il vous faudra sans doute attendre lundi pour connaitre la suite de nos aventures...

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