NIOS GROENLAND – DAY 11 - 1er MAI, JOUR CHOME EN FRANCE MAIS PAS A SAATTUT !

Ou comment nous avons appris de nouvelles choses sur la culture groenlandaise et vécu de nouvelles sensations fortes...

Rdv a été pris à 12h à l’école pour qu’Appolo nous montre son équipement de chasse pour l’hiver et nous explique ses techniques de chasse. Nous devons aussi voir des costumes traditionnels. On a hâte.

Appolo commence par nous expliquer que les techniques sont différentes suivant les saisons. En hiver, il fait nuit en permanence, il faut s’éclairer à la lueur de la lune, repérer les trous dans la glace où les phoques viennent reprendre leur respiration. On les attend et on les tue à ce moment-là.
Au printemps, il faut se cacher derrière un paravent. C’est plus difficile : il faut s’accroupir, ne pas se faire repérer, être dans le vent pour éviter qu’ils sentent l’odeur du chasseur.

Puis, il nous montre son équipement : les vêtements modernes ne sont d’aucune utilité pour aller chasser l’hiver, par moins 30 ! Si on n’est pas correctement équipé, on se fatigue très vite et on ne tient pas longtemps. Avec ses vêtements traditionnels adaptés, le chasseur peut rester dehors toute une journée, voir dormir dehors sans souci.
Les bottes sont en peau de phoque pour l’extérieur et en laine de mouton, de chien ou autre pour la doublure. Elles sont adaptées car elles ne font pas de bruit dans la neige, contrairement à nos chaussures modernes, avec les crampons qui font crisser la neige. Elles sont légères, donc on sent le terrain. Et lorsqu’elles sont humidifiées par la neige elles deviennent encore plus silencieuses. Elles sont cousues en utilisant une technique spécifique, ce qui fait qu’elles sont imperméable.
Le pantalon est en peau de phoque et d’ours polaire. Il est tellement chaud qu’on a juste besoin d’un vêtement ordinaire à l’intérieur. La veste est en poils de renne et de renard arctique pour la capuche, c’est très doux. Le manteau est très lourd mais Appolo dit qu’il ne sent absolument pas son poids quand il le porte. Lorsqu’il met sa capuche, il est à l’abri du vent.
Ce sont des vêtements pratiques et rapides à enfiler et à enlever.

Ensuite, il nous montre le matériel utilisé pour les chiens.
Il y a deux types de chiens, les chiens de chasse et les chiens de traîneau. Ils sont éduqués de manière différente. Il nous a montré le harnais de son grand-père et un autre, moderne, qu’on utilise aujourd’hui.
Il nous montre aussi son fouet, c’est un instrument fait pour guider plus que corriger les chiens. C’est le relais de sa voix et ce qui lui permet de se faire obéir des chiens, notamment lorsqu’ils se battent, c’est le seul moyen pour les séparer avant qu’ils ne s’entre-tuent.
Sinon, c’est la voix qui permet de guider les chiens, on l’a bien vu quand il nous a emmené faire un tour. Il utilise uniquement quelques mots : gauche, droit, aller, stop.
Au nord d’UUmmannaq, à Upernavik, on commande aussi aux chiens grâce au fouet et à la voix un ordre supplémentaire qui permet d’éviter le pire : la glace est moins solide là-bas, donc on arrête les chiens immédiatement et ils s’accroupissent et restent immobiles !

Ensuite, on a vu des peaux de phoques, à différents stades de tannage : au début, à l’étape où on utilise la peau pour faire des vêtements et à celle qu’on utilise pour faire des bottes.

Puis, on a fini par admirer les costumes traditionnels. Les hommes portent des bottes noires, un pantalon noir et un anorak blanc. Les femmes d’ici ont des bottes blanches en peau de phoque, brodées et décorées de perles, une culotte en peau de phoque, un chemisier en soie rebrodé et perlé.
C’est le costume qu’on porte pour les cérémonies officielles : le premier jour d’école, un mariage, un baptême, une confirmation …

Après le repas, Appolo nous a gentiment proposé d’aller faire un tour de bateau. Il ne faisait pas chaud mais c’était très chouette : nous avons vu comment la glace et la mer cohabitent à cette époque de l’année. Il faut être expérimenté pour naviguer ici, on ne s’improvise pas marin. Nous avons navigué à l’endroit même où nous avions fait du traîneau il y a quelques jours ! On aura vraiment eu tous les temps !

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